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La vie sans le pétrole 6

Un plan ORSEC au niveau de chaque village… 
 
(Ceci est un projet succinct - appelé à être encore mis à jour – mais que dès à présent chacun peut compléter et développer, seul ou en groupes, en l’adaptant à chaque situation particulière.) 
Il y a ceux qui considèrent – «Après nous, le déluge!» - que le pétrole suffira encore le temps qu’il leur reste à vivre – leurs enfants se débrouilleront bien! - et il y a ceux qui pensent que «l’on trouvera autre chose»... 
 
Il y a aussi ceux qui préfèrent prendre les devants: Le pétrole est un produit qui ne se renouvelle pas sur la planète. Compte tenu de ce qui a été extrait, de la demande mondiale croissante, des manipulations qui entourent les chiffres des réserves disponibles, ils pensent qu’il est préférable de réfléchir au chaos que va engendrer l’arrêt prochain des approvisionnements pétroliers dans les sociétés dites modernes, auxquelles nous appartenons…  
 
Deux grandes étapes sont à distinguer: 
 
1) La période d’arrêt, plus ou moins progressif, du pétrole, avec l’arrêt de tout ce qui, dans nos sociétés, est dépendant du pétrole, c’est à dire l’arrêt de tout ce que nous connaissons. Et ce définitivement: Le pétrole ne réapparaîtra pas. L’idée de ce plan ORSEC est là pour cela. 
 
2) L’après-chaos, c’est à dire le moment où, après l’urgence, nous commencerons à réorganiser la vie sans le pétrole, et où nous retrouverons, peu à peu, le confort et l’autosuffisance alimentaire et autre. Il n’y a, a priori, aucune raison pour qu’il ne soit pas possible aux survivants d’atteindre la qualité de vie très élevée qui existait dans certaines civilisations anciennes, avec, en plus, un nouvel état d’esprit orienté vers beaucoup plus d’authentique Sagesse… 
Ce nouveau Monde, devant surtout être un Monde du Nouveau, qui a devant lui les siècles à venir (sans le pétrole, bien sûr!), nous pouvons et devons également réfléchir dès à présent aux conditions requises pour pouvoir en faire partie… 
En admettant ce scénario de l’après pétrole, que va-t-il se passer lorsque la crise arrivera? 
La fin de l’approvisionnement pétrolier va tarir les carburants à la pompe : vont alors cesser tous les transports collectifs - à commencer par l’aviation - et individuels, publics, commerciaux (poids lourds). Les tracteurs aussi vont s’arrêter de tracter. Les usines cesseront d’usiner (impossibilité pour les ouvriers et les employés de se déplacer). De plus, ils seront, de toutes façons, bien davantage préoccupés par l’impossibilité de s’approvisionner en nourriture une fois que les grandes surfaces auront été prises d’assaut et vidées… 
 
Pourquoi aller travailler s’il n’y a plus de salaire? Pourquoi si l’argent ne vaut plus rien? Pourquoi s’il n’y a plus rien à acheter? 
Pour les mêmes raisons les centrales électriques, y compris nucléaires, s’arrêteront ou devront être arrêtées. Les médias et le téléphone cesseront de fonctionner, y compris les ordinateurs et Internet... 
 
Villes et villages 
Il convient alors de faire la distinction de ce qui va se passer dans les villes, grandes et petites, et dans les villages. 
Dans les villes, en l’absence d’eau, d’électricité, de nourriture (après avoir vidé les grandes surfaces), de moyens de communication, il ne restera aux habitants que la solution de quitter la ville avec les moyens du bord, en emportant l’indispensable qu’il leur sera possible d’emporter. Direction la campagne, puisque l’on supposera alors que c’est chez les agriculteurs que l’on trouvera de quoi se nourrir. 
Voir la rubrique «Plan orsec individuel»
 
Dans les campagnes, les villages ne seront, malheureusement, guère mieux lotis que les villes, car ils souffriront aussi de la fin de l’approvisionnement en eau potable, et en nourriture et de l’arrêt des moyens de transport et de communication. 
 
En outre, et c’est ce qui va poser les plus gros problèmes, les villages seront très vite submergés de tous les citadins en quête de nourriture et d’eau mais aussi de logis… 
Où mettre autant de nouveaux «sdf» et d’affamés chroniques? 
 
Que pourrait-on faire pour limiter le chaos?  
Les responsables communaux seront les premiers sollicités, d’où l’intérêt pour les Mairies et Conseils Municipaux d’avoir préalablement réfléchi à la question. Il doit, en fait, exister un plan ORSEC pour les cas de guerre, mais la situation ne sera pas la même: il n’y aura vraisemblablement pas de menace ennemie, et l'arrivée massive de tous les citadins n'y est pas prévue, ni le côté définitif de la situation et la disparition de toute technologie, avec des tracteurs, des moissonneuses-batteuses et des camions en train de rouiller dans tous les coins… 
 
La première mesure à prendre – et l’on pourrait le faire à l’avance – ce serait de faire l’inventaire de tout ce qui existe dans le village: 
 
Points d’eau potable: Il n’est pas du tout certain, en l’absence d’arrivée d’eau au robinet, qu’il y ait encore suffisamment d’eau propre disponible et encore moins potable. L’eau potable est une priorité, car sans eau l’on ne peut survivre bien longtemps. Y a-t-il des puits non pollués, des pompes à bras, des sources ou des ruisseaux? Où sont-ils situés et dans quel état sont-ils actuellement? Il faudrait les remettre en état. 
 
Stocks alimentaires: Quels sont les stocks dont dispose chaque habitant du village dans sa maison et ses réserves, quels sont les stocks (s’ils n’ont pas été dévalisés) existant dans les magasins et grandes surfaces alentour? Il faudra les mettre en sécurité et les répartir, car, en l’absence d’agriculture industrielle, il ne faut pas compter sur un quelconque nouvel arrivage.  
Quels sont les stocks de céréales et autres aliments – y compris pour le bétail, car certains aliments habituellement destinés aux animaux peuvent aussi nourrir les êtres humains (maïs, betteraves, etc..) - chez les agriculteurs? Selon la saison il faudra pouvoir nourrir tout le monde jusqu’à la prochaine récolte (sachant que les travaux agricoles devront, désormais, se faire à la force des bras de tout le monde, faute de pétrole, et sans engrais ni traitements chimiques). Il y aura des risques sérieux de famine. 
En effet, les terres sont épuisées par des décennies d’agriculture chimique industrielle, la fin du pétrole verra la fin des engrais chimiques et des produits de traitement. Or il n’est pas possible d’escompter des récoltes suffisantes en cultivant manuellement et sans artifices de telles terres, complètement tassées, dures comme du béton et presque totalement dépourvues d’humus et de vie organique. 
 
Mais il n’y a pas que ça! Les semences, elles aussi, dès la première année mais surtout l’année suivante, vont cruellement manquer, car les récoltes escomptées devront également produire en quantités suffisantes les semences pour les cultures de l’année qui suit… Or, avec les hybrides F1 et les OGM, ce n’est pas du tout évident, car, étant donné que les industriels de l’agriculture achètent, chaque année, leurs semences plus ou moins trafiquées chez Monsanto et consort, il n’y a presque plus de vrais paysans à produire eux-mêmes des semences paysannes traditionnelles... 
 
Stocks vestimentaires: Un état des vêtements, couvertures et literies existantes sera à faire… Vu que l’on ne pourra pas les renouveler dans l’immédiat : En l’absence d’importations, de matières premières et d’usines de production, il faudra désormais prévoir la confection manuelle artisanale de tout cela, mais aussi la production des matières premières (fibres textiles)… Les vêtements modernes ne sont pas du tout adaptés à un mode de vie rustique (usure et manque de chauffage en hiver); idem pour la literie.  
Acteurs du «savoir-faire»: Les artisans en tous genres seront à recenser, en étant conscient du fait que les moteurs ne fonctionneront plus et qu’il faudra désormais tout faire à la main. 
 
Situation immobilière du village: Inventaire des surfaces de terres cultivées, prairies, friches, bois et forêts. Toutes ces terres devant être manuellement travaillées, il faudra nécessairement en tirer ce dont on a besoin (nourriture, habillement, bois de cuisine et d’œuvre, de clôtures (disparition du grillage et fil de fer)… etc..etc.. 
 
Inventaire de tout le cheptel du village: Y a-t-il des élevages industriels (qui devront être démantelés en l’absence de nourriture industrielle pour le bétail, d’électricité pour leur fonctionnement leur chauffage et éclairage, de la traite, absence d’eau d’abreuvement etc…). 
 
Inventaire des plantes sauvages comestibles: De très nombreuses plantes sauvages peuvent se manger et nous risquons fort d’en avoir grand besoin, le temps de mettre sur pied une agriculture autarcique efficace. 
 
Inventaire de la faune sauvage: La présence en surnombre de certains gibiers pourra poser des problèmes au niveau de l’agriculture, et en l’absence de chasse. 
 
Inventaire des bâtiments et des dépendances: Il faudra pouvoir loger tout le monde, y compris la masse des citadins, mais, par ailleurs, il faudra rationner le bois, qui risque de devenir très rare puisque ce sera la seule source d’énergie possible pour tout faire. (Cuisiner, s’il y a des cuisinières à bois, chauffer les maisons équipées de conduits de cheminées et de poêles, (le chauffage sera secondaire après le bois de cuisine, et le charbon de bois pour la forge et réparation de l’outillage, ainsi que celui nécessaire aux clôtures pour protéger les cultures du bétail et du gibier). 
 
Inventorier les possibilités de moudre le grain manuellement ou au moyen de la force hydraulique, de même que l'existence de fours à pain fonctionnant au bois. 
 
Inventaire des outils manuels et des machines disponibles dans le village (éventuellement traction animale, bien qu’il n’y aura probablement pas ou peu d’animaux de trait.)  

 

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Modifié en dernier lieu le 17.10.2005
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