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La vie sans le pétrole 2

Qu'en est-il des énergies renouvelables? 
 
Avec quelle énergie se déplacera-t-on lorsqu'il n'y aura plus de pétrole, ou si, un jour, les contraintes environnementales bannissent son usage? Facile à transporter et très «énergétique», le pétrole est si pratique que les substituts envisagés font bien pâle figure à côté. D'autant, paraît-il, qu'il est considérablement meilleur marché. 
La première alternative envisagée est, bien sûr, le gaz. Ses réserves sont nettement moins entamées que celles du pétrole. Toutefois, il coûterait sept fois plus cher à transporter. Côté avantage, il pollue moins.  
Une autre énergie fossile peut se substituer au pétrole: le charbon. Grâce à une technologie bien avancée (le «coal to liquid») il peut être transformé en liquide. Un processus auquel s'intéresse beaucoup la Chine, laquelle possède de grandes réserves de charbon. Inconvénient du charbon, les mines sont très polluantes.  
Les biocarburants, à base de colza ou de tournesol, sont une autre option. Mais tout le territoire agricole d’un pays ne saurait être converti en surfaces pour produire du biocarburant, ce qui serait, le plus souvent, nécessaire pour faire face à l’intégralité des besoins. Dans un pays comme la France, l’on estime que l’on ne pourrait guère dépasser 15 pour cent de la surface agricole, car le fondement de l’agriculture ce n’est pas de produire du carburant mais de … nourrir la population! 
Mais il est encore une autre énergie, inépuisable, celle-là: l'hydrogène, qui se trouve dans l'eau. Problème: l'hydrogène demande, pour être extrait, plus d'énergie qu'il n'en dispense... 
Enfin, il y a l'électricité stockée. Les tentatives de fabrication et même de commercialisation de véhicules électriques ne manquent pas. Problème: comment fabriquer toute cette électricité? Les énergies renouvelables, comme l'éolien ou le solaire, n'y suffiront pas. Reste le … nucléaire! D'où la contradiction des écologistes qui, tout en se réjouissant de la fin du pétrole, pourraient bien faire le jeu du nucléaire, tant décrié et redouté... Selon l'Agence Internationale de l'Énergie, en 2030, le pétrole et le gaz représenteraient encore les deux tiers de la consommation mondiale d'énergie. 
De toutes façons, les énergies renouvelables n'arriveront pas à «faire tourner le monde» tel qu'il fonctionne aujourd'hui. La vie après le pétrole c'est, dans l’hypothèse la plus optimiste, forcément beaucoup moins de transports et de beaucoup d’autres choses, de drastiques économies d'énergie devant conduire les «homos petrol{ic}us» ou «homo{s} hydrocarbonum» à diviser leur consommation au moins par deux. 
La «relocalisation» - comme l’on dit - des marchés va devenir indispensable, c’est-à-dire produire près des lieux de consommation. Et il faudrait le faire le plus vite possible. Nous n’avons pas voulu, lorsque nous pouvions encore choisir de le faire, devenir volontairement «écologiquement vertueux» ou «écologiques» tout court; alors cela va nous être imposé par les circonstances … 
À vrai dire c’est plutôt «consommer près des lieux de production» qu’il faudrait dire, car c’est cela qui fait consommer des produits du terroir et de fruits et légumes de saison, ce qui est bien meilleur pour la santé! Voilà au moins un effet positif de la déplétion du pétrole, et il y en aura d’autres… 
L'auteur du livre «La vie après le pétrole» suggère une taxation du pétrole de 30 pour cent pour financer la révolution vers la sobriété. C'est donc une réelle prise de conscience qui est serait, d’urgence, à faire... 
Or, aujourd'hui, dans tous les pays, tous les systèmes politiques et économiques continuent à vivre comme si l'or noir était inépuisable… 
Mais ce n’est assurément pas le cas! 
Alors, que va-t-il se produire? 

 

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Modifié en dernier lieu le 17.10.2005
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